A la recherche des origines du Tribal Fusion
(Article en cours d'élaboration par Fi-Fi)
Une compilation de vidéos sur ces différents acteurs qui ont marqué l'histoire du Tribal Fusion est à votre disposition en cliquant sur ce lien : www.youtube.com/playlist?list=PLPHIxZecuSwPS-md6nxQpfTceZixiWJHm
Une compilation de vidéos sur ces différents acteurs qui ont marqué l'histoire du Tribal Fusion est à votre disposition en cliquant sur ce lien : www.youtube.com/playlist?list=PLPHIxZecuSwPS-md6nxQpfTceZixiWJHm
L'héritage Salimpour
Jamila Salimpour [1926 – 2017] est une des pionnières de la danse orientale aux Etats Unis, elle a donné ses premiers cours dans les années 50. Son école, gérée à présent par sa fille Suhaila, est à ce jour parmi les plus prestigieuses aux Etats Unis, son centre est basé à Berkeley, CA. |
Soucieuse de donner à la danse orientale un statut égal aux danses académiques, Jamila crée une terminologie précise pour ses mouvements et une décomposition claire et méthodique de chaque mouvement.
La décomposition verbale de l’activité musculaire et du positionnement corporel donne à ses élèves une connaissance intime de la danse orientale, non par imitation, mais par la compréhension intellectuelle et l’expérience personnelle de la mécanique physique.
Elle a également enrichi son programme de formation en créant toute une méthodologie pour comprendre et jouer la musique orientale, notamment avec des cymbalettes.
Les prémices de la danse tribale
Le spectacle Bal Anat de Suhaila Salimpour
En 1968, pour répondre à la demande du premier festival médiéval, Jamila Salimpour crée une troupe de 40 danseurs pour son spectacle “Bal Anat”.
Bal Anat, littéralement « danse de la déesse mère Anat », déesse guerrière égyptienne, est un spectacle de danse d’inspiration orientale.
Ce spectacle devait se renouveler chaque année, l’attention était donc plus portée sur l’aspect divertissant que sur l’authenticité des danses et costumes présentés.
On parle d’un spectacle haut en couleurs avec des « tribus venues de toute part », spectacle qui séduit par des danses pleines d’énergie, des costumes chatoyants, des accessoires surprenants (masques, serpents, feu, sabres, etc.), au son d’instruments traditionnels.
La décomposition verbale de l’activité musculaire et du positionnement corporel donne à ses élèves une connaissance intime de la danse orientale, non par imitation, mais par la compréhension intellectuelle et l’expérience personnelle de la mécanique physique.
Elle a également enrichi son programme de formation en créant toute une méthodologie pour comprendre et jouer la musique orientale, notamment avec des cymbalettes.
Les prémices de la danse tribale
Le spectacle Bal Anat de Suhaila Salimpour
En 1968, pour répondre à la demande du premier festival médiéval, Jamila Salimpour crée une troupe de 40 danseurs pour son spectacle “Bal Anat”.
Bal Anat, littéralement « danse de la déesse mère Anat », déesse guerrière égyptienne, est un spectacle de danse d’inspiration orientale.
Ce spectacle devait se renouveler chaque année, l’attention était donc plus portée sur l’aspect divertissant que sur l’authenticité des danses et costumes présentés.
On parle d’un spectacle haut en couleurs avec des « tribus venues de toute part », spectacle qui séduit par des danses pleines d’énergie, des costumes chatoyants, des accessoires surprenants (masques, serpents, feu, sabres, etc.), au son d’instruments traditionnels.
Bal Anat est la plus ancienne compagnie de danse orientale toujours en activité dans le monde.
Elle a inspiré des milliers de danseurs et danseuses depuis sa création, et donné naissance à la danse tribale, tribal bellydance.
A l'époque, deux autres troupes composées d'élèves des Salimpour se font remarquer les Gypsy Moor Dancers, puis Hahbi'Ru.
Elle a inspiré des milliers de danseurs et danseuses depuis sa création, et donné naissance à la danse tribale, tribal bellydance.
A l'époque, deux autres troupes composées d'élèves des Salimpour se font remarquer les Gypsy Moor Dancers, puis Hahbi'Ru.
La troupe Hahbi'Ru de John Compton [1948 – 2012]
Dans les années 90 donc, une troupe similaire, Hahbi’Ru, apparait, elle est principalement dirigée par John Compton. John, pour l'anecdote, a auparavant fait partie des Gypsy Moor, mais les raisons de son départ me restent flous. Son but était de recréer le spectacle de Jamila Salimpour dans d’autres festivals médiévaux et dans les théâtres, avec un répertoire plus basé sur la musique, les danses, les chants et les coutumes du folklore traditionnel arabe. John Compton est connu pour son interaction avec le public, et il laissera cette marque dans cette troupe. Des pas de danse portent même son nom pour la postérité. L’esthétique tribale d’Hahbi'Ru séduit à son tour, la troupe emporte le public avec des danses combinant la précision du geste et la légèreté de l’humour, avec toujours un souci particulier porté aux costumes. Hahbi’Ru étend ainsi la visibilité de la danse tribale en Californie. |
Masha Archer ou l’incarnation de l’émancipation féminine : Tribal ? Une danse en l’honneur de la femme, pour la femme, par la femme. L’évolution de la danse tribale est empreinte des revendications des femmes et favorisée par le courant d’émancipation féminine des années 60. Masha Archer, élève de Jamila Salimpour, et créatrice de la “San Francisco Classic Dance Troupe” en est la parfaite illustration. Elle est reconnue comme la grand-mère du Tribal Style. En effet, l’improvisation collective est mise en avant dans sa troupe. Et en voulant revaloriser le statut de la danseuse et offrir un lieu de bienveillance et de soutien mutuel entre les danseuses, Masha joue un rôle important sur l’esthétique et l’esprit tribal. La danseuse est une œuvre d’art. La danseuse doit être respectée ; « We the tribe are talking ». Pour moi, cet esprit tribal est la clé dans la définition du Tribal Fusion. |
La consécration de l’esprit tribal avec l’American Tribal Style®.
Après la dissolution de la troupe de Masha Archer, son élève, Carolena Nericcio, ouvre son studio de danse en 1987. Elle va porter le travail de sa professeure à un autre niveau. Pour les besoins de l’improvisation collective, Carolena a en effet, petit à petit, avec sa troupe, créé des règles de positionnement du corps, de placements, de déplacements, et un répertoire précis de mouvements dans lesquels elles peuvent créer ensemble dans l’instant, elle développe ainsi son format pour l’improvisation « semi guidée ». Ainsi nait l’American Tribal Style®. Les Fat Chance Belly Dance décrivent l’ATS® comme une célébration de l'esprit féminin, de la force et la beauté des femmes. Pour elles, il s'agit d'une fusion moderne d'éléments traditionnels influencés par les formes de danse de l'Afrique du Nord, du Moyen-Orient, de l'Inde, de l'Asie centrale et de l'Espagne. Elle se distingue par la façon dont les pas, les mouvements, et même le costume, sont redessinés en fonction des besoins d’une improvisation collective. |
Rébellion dans les rangs avec Jill Parker, mère du Tribal Fusion La rigueur nécessaire de l’ATS® freine l’élan créatif de ses danseurs, Jill Parker décide d’en enfreindre les règles. A noter que Jill Parker fut un membre fondateur de la troupe Fat Chance Belly Dance. Par la suite, elle est considérée comme la “mama of tribal fusion”. |
La principale différence entre les deux styles, c’est que l’ATS® mettait l’accent sur l’improvisation collective et le Tribal Fusion sur la chorégraphie.
Jill forme la Ultra Gypsy Dance Theater Company en 1996 et développe autrement le répertoire ATS®, ses costumes et sa musique.
Elle en conserve certains éléments tout en intégrant d’autres styles dans son style de danse.
Les danseuses de sa compagnie étaient également encouragées à chorégraphier des sets de danse, cela a permis d’enrichir le style de cette troupe d’une myriade d’autres influences.
Elle est plus libre sur les choix musicaux et peut jouer avec sa musicalité. Le Tribal Fusion se libère ainsi des musiques traditionnelles et pioche allègrement dans tous les genres musicaux selon les envies du danseur.
Le costume aussi change, tantôt victorien, tantôt oiseau fantasque, ou épuré à son extrême.
De nombreuses danseuses célèbres de la scène du Tribal Fusion ont été membres de Ultra Gypsy, Rachel Brice pour n'en citer qu'une.
L’expansion du Tribal Fusion
On peut dire que Rachel Brice est incontestablement celle à qui on doit la renommée mondiale du Tribal Fusion.
Danseuse des Bellydance Superstars en 2001, Rachel Brice crée The Indigo Bellydance Company en 2003, dont les deux autres membres les plus connues sont Zoe Jakes et Mardi Love.
Jill forme la Ultra Gypsy Dance Theater Company en 1996 et développe autrement le répertoire ATS®, ses costumes et sa musique.
Elle en conserve certains éléments tout en intégrant d’autres styles dans son style de danse.
Les danseuses de sa compagnie étaient également encouragées à chorégraphier des sets de danse, cela a permis d’enrichir le style de cette troupe d’une myriade d’autres influences.
Elle est plus libre sur les choix musicaux et peut jouer avec sa musicalité. Le Tribal Fusion se libère ainsi des musiques traditionnelles et pioche allègrement dans tous les genres musicaux selon les envies du danseur.
Le costume aussi change, tantôt victorien, tantôt oiseau fantasque, ou épuré à son extrême.
De nombreuses danseuses célèbres de la scène du Tribal Fusion ont été membres de Ultra Gypsy, Rachel Brice pour n'en citer qu'une.
L’expansion du Tribal Fusion
On peut dire que Rachel Brice est incontestablement celle à qui on doit la renommée mondiale du Tribal Fusion.
Danseuse des Bellydance Superstars en 2001, Rachel Brice crée The Indigo Bellydance Company en 2003, dont les deux autres membres les plus connues sont Zoe Jakes et Mardi Love.
On note que toutes ces danseuses qui ont joué un rôle majeur dans l’avènement du Tribal Fusion ont été exposée à l’American Tribal Style®.
Le Tribal Fusion est clairement défini comme une création américaine, ayant pour fondation la danse orientale, c'est une variantes des fusions orientales qui existent depuis toujours et qui, à leur tour, se surprennent parfois à se nourrir de l'esthétique visuelle et gestuelle du Tribal Fusion. Une partie de la communauté tribale considère que le Tribal Fusion est né qu'à l'époque de Masha Arsher et de Jill Parker, d'autres attribuent ses origines à Jamila Salimpour, d'autres distinguent le Tribal Fusion de l'ère Salimpour et le Tribal Fusion moderne pour celui modelé par Masha Arsher, Carolena Nericcio et Jill Parker. Parfois, on ne retrouve plus le mouvement ATS®, mais il y a toujours des similitudes, des enchaînements et une posture emblématiques, et l’esprit d'équipe, une équipe soudée, respectueuse, solidaire, bienveillante. C'est la raison pour laquelle notre association a intégré une rubrique dans tous ses cours sur la danse d'improvisation collective, car elle insuffle par ses règles mêmes un mode de vie, une manière de penser, respectueuse de la Vie et de ses richesses. La liberté laissée aux interprètes du Tribal Fusion brouille de plus en plus les pistes, comme elle l’enrichit, et la rend si captivante, totalement dans l’air du temps. |